Cet ensemble de trois récits n’a pas pour objectif de livrer un document supplémentaire pour les historiens. Il veut intervenir dans notre présent, quand le fascisme, le nationalisme et le racisme resurgissent à l’avant-scène. C’est dans ce but que les trois auteurs ont pris la parole. Pour agir, comme ils ont agi il y a plus de cinquante ans, sous l’occupation nazie.
Yvonne Ledoux, l’employée communale devenue capitaine de la Résistance, qui a caché des prisonniers soviétiques évadés à l’Hôtel de Ville de Charleroi, au nez et à la barbe de la Gestapo, et qui fait revivre les exploits, les espoirs et les peines d’une foule de jeunes gens de l’époque.
Ivan Mokan, l’officier soviétique, que la solidarité de Belges a permis de libérer des travaux forcés dans les mines du Limbourg, et qui s’est immédiatement mis à la disposition de la Résistance.
Benoît Michiels et ses frères, résistants de la première heure. Franz Michiels, qui a participé au vol de dynamite au charbonnage du Bois du Cazier, fut fusillé par les Allemands. Benoît et son groupe de jeunes distribuaient des tracts et récoltaient des fonds. Dénoncé par un traître, il a passé deux ans et demi en captivité.
Tous les trois ont gardé intacte leur conviction que le fascisme doit être combattu toujours et partout. C’est ce qui pousse Yvonne Ledoux et Benoît Michiels, malgré leur grand âge, à visiter les écoles et à raconter leur histoire aux jeunes. Pour les prévenir. Avant qu’il ne soit trop tard.
Terug